9 janvier 2023

Quelles sont les intentions d’achat et de vente à Québec?

Le Fonds immobilier de solidarité FTQ, la Société d’habitation du Québec, l’Association des courtiers immobiliers du Québec (APCIQ) et le Service de l’habitation de la Ville de Montréal ont récemment fait appel à la firme Léger afin de diriger une enquête sur le secteur immobilier résidentiel au Québec. 

En parcourant cet article, vous découvrirez les résultats de ce sondage mené à l’automne 2022. Celui-ci abordait notamment les intentions d’achat et de vente au cours des cinq prochaines années, l’impact environnemental des habitations et les incidences du télétravail sur les choix résidentiels des citoyens de Québec.

1. Les intentions d’achat et de vente

Après trois années exceptionnelles, les intentions d’achat et de vente sont demeurées stables dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec. Ainsi, 20 % des ménages sondés ont affirmé vouloir acheter une habitation qui, dans 81 % des cas, constituerait leur résidence principale. De plus, 79 % des futurs acheteurs souhaiteraient acquérir une maison unifamiliale, alors que 16 % viseraient une copropriété. En ce qui concerne les intentions de vente, seulement 11 % des personnes questionnées penseraient à mettre leur propriété sur le marché, contre 13 % l’an dernier.

Selon Charles Brant, directeur du Service de l’analyse du marché de l’APCIQ, les ventes n’ont reculé que de 9 % dans la région de Québec, comparativement à 17 % pour l’ensemble de la province, pour la période de janvier à octobre 2022 : « Une telle vitalité dans un contexte de forte hausse des taux d’intérêt s’explique par une excellente capacité financière des ménages, incluant celle des plus jeunes, combinée à la volonté de devenir propriétaires pour 48 % des répondants, en hausse sensible par rapport à 2021 », explique-t-il.

D’ailleurs, l’enquête révèle que la plupart des futurs acheteurs seraient en mesure d’amasser la mise de fonds nécessaire à la concrétisation de leur projet en moins d’un an. De fait, ceux-ci auraient plus de facilité à obtenir un prêt hypothécaire, malgré une mise de fonds souvent inférieure à 10 % du coût de l'habitation.

De plus, 58 % des locataires de la RMR de Québec auraient l’intention de déménager au cours des cinq prochaines années, alors que cette proportion est de 50 % pour l’ensemble de la province. En outre, 54 % des ménages resteraient trois ans ou moins à la même adresse, ce qui confirme une grande mobilité aux environs de la capitale.

2. L’impact environnemental

L’enquête de Léger dévoile un lien entre l’environnement et l’immobilier qui est plus faible pour les citoyens de la RMR de Québec que ceux de l’ensemble de la province. Ainsi, 45 % des ménages croient que leurs choix immobiliers n’ont pas d’impacts environnementaux. De plus, 43 % des propriétaires et 48 % des locataires estiment que cet élément n’influence pas leurs décisions.

Questionnés sur la quantité d’informations disponibles pour juger de l’effet d’un bâtiment sur l’environnement, 60 % des propriétaires et 72 % des locataires ont mentionné ne pas en détenir suffisamment pour pouvoir prendre une décision éclairée.

En outre, les propriétaires et les futurs acheteurs seraient moins enclins à payer une prime pour une habitation verte. Toutefois, 55 % des locataires accepteraient un loyer plus élevé s'il était associé à d'autres économies.

Dans la grande région de Québec – comme ailleurs dans la province –, les propriétaires et les locataires estiment que la performance énergétique est le premier critère d’évaluation de l’impact environnemental d’un bâtiment. La qualité des matériaux et une localisation favorisant le transport actif ont ensuite été identifiées par les propriétaires, et inversement pour les locataires.

D’après Martin Raymond, vice-président principal aux investissements immobiliers au Fonds immobilier de solidarité FTQ, l’enquête confirme que la population a besoin de plus de renseignements pour prendre de meilleures décisions, en lien avec l’environnement, dans leur processus d’achat ou de location d’une habitation.

3. Les incidences du télétravail

Alors que 42 % des répondants ont affirmé faire du télétravail depuis le début de la pandémie, c’est dans la région de Québec que l’on retrouve le plus de personnes profitant de cette nouvelle façon de faire. D’ailleurs, 90 % d’entre elles perçoivent la situation favorablement en raison de la réduction du temps de transport, dans 87 % des cas, ainsi que la réalisation d’économies mensuelles atteignant en moyenne 118 $.

De plus, 41 % des propriétaires et des futurs acheteurs affirment que le télétravail aura une incidence sur le choix de leur prochaine habitation, ce qui pourrait notamment les amener à s’établir dans une région où le coût de la vie est moins élevé.

4. L’importance de l’insonorisation

L’édition 2022 de cette enquête comportait l’ajout d’un nouveau critère de sélection des logements et des copropriétés : l’insonorisation. Cet élément se classe au premier rang relativement au choix d’une unité, tant pour les locataires que pour les futurs copropriétaires, et ce, avant l'accès à un balcon ou la présence d’un système de ventilation adéquat. Dans le cas des futurs acheteurs d’une maison, ce critère arrive en deuxième position, tout juste après une cour extérieure.

Vous souhaitez rester à l’affût de l’évolution du marché immobilier près de la ville de Québec? Consultez les baromètres et les statistiques mensuelles détaillées de l’APCIQ. Ventes, inscriptions et prix médians : tout y est afin que vous puissiez concrétiser votre projet en toute connaissance de cause.

 

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