9 novembre 2023

Autoconstruction d’une maison : ce qu’il faut savoir

L’autoconstruction est une solution pour bâtir une maison neuve à moindres coûts. Financement, coordination, permis et réglementation : la voie peut toutefois être parsemée d’embûches, mais pour ceux qui se lancent, le jeu en vaut la chandelle!

Qu’est-ce qu’une autoconstruction?

L’autoconstruction est un projet dans lequel vous construisez, en partie ou en totalité, votre habitation. Il peut nécessiter une vingtaine d’heures de gestion par semaine et s’échelonner sur une période de six mois[1].

Pour vous conformer à la réglementation ou combler votre manque d’expérience, vous pouvez confier certaines tâches à des professionnels. Dans ce cas, la valeur des travaux sous-traités ne devra pas dépasser 50 % du coût de construction.

Les étapes d’autoconstruction d’une maison

En plus d’acheter un terrain et de choisir un modèle de maison, vous devrez[2] :

  1. Déterminer un budget;
  2. Obtenir un prêt hypothécaire;
  3. Estimer le coût des travaux;
  4. Demander des soumissions pour les matériaux de construction et les services professionnels;
  5. Faire faire un plan d’implantation par un arpenteur-géomètre;
  6. Réaliser des tests de qualité du sol et de l’eau, au besoin;
  7. Demander un permis de construction auprès de la ville;
  8. Contracter une assurance responsabilité-civile;
  9. Obtenir un certificat de localisation.

Particularités financières

1. Financement

Comme une banque peut financer jusqu’à 80 % de la valeur du projet – incluant le terrain –, la mise de fonds doit être d’au moins 20 %[3]. Le prêt sera déboursé progressivement selon l’avancement des travaux. De plus, une retenue de 15 % pourrait être conservée en guise de protection contre l’hypothèque légale.

2. Coût

Une maison autoconstruite au Québec coûte en moyenne 30 % moins cher qu’une propriété clés en main[4]. Le prix varie en fonction de l’emplacement, de la superficie et des matériaux de construction.

Le budget se répartit généralement ainsi :

  • 30 % à 35 % pour les fondations;
  • 30 % pour la structure;
  • 10 % pour les murs et les plafonds;
  • 25 % à 30 % pour la plomberie, l’électricité, les portes et les fenêtres et le raccord aux services publics.

Fait intéressant : vous pourriez profiter d’un remboursement partiel des taxes allant jusqu’à 36 % de la TPS payée (jusqu’à concurrence de 6 300 $) et 50 % de la TVQ payée (maximum de 9 975 $)[5].

Permis et réglementation

L’autoconstruction au Québec est encadrée par la Commission de la construction du Québec. Vous devrez donc vous assurer que les conditions du chantier respectent la Loi sur les relations du travail, la formation professionnelle et la gestion de la main-d’œuvre dans l’industrie de la construction résidentielle[6].

Comme il est illégal de procéder soi-même aux tâches relatives à l’électricité et aux appareils au gaz, vous devrez faire appel à des experts possédant une licence de la Régie du bâtiment du Québec[7]. Vos proches veulent vous aider bénévolement? Ils devront s’en tenir à la pose des planchers, à l’installation des armoires et à la peinture, par exemple.

N’oubliez pas : l’autoconstruction d’une maison ne signifie pas de tout faire seul – bien au contraire – et nombreux sont les professionnels qui peuvent contribuer à votre rêve.



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