Bilan du 2e trimestre 2025 du marché immobilier résidentiel au Québec

Ventes croissantes, prix à la hausse, baisse des délais de vente : que nous apprennent les dernières données sur l’état du marché? Et quels éléments doit-on surveiller d’ici la fin de l’année? Voici le bilan du 2e trimestre de 2025 du marché immobilier résidentiel québécois.

Un marché qui tient bon face à l'incertitude

Au deuxième trimestre de 2025, on a enregistré la vente de 28 969 maisons unifamiliales, copropriétés et plex de 2 à 5 logements, soit une hausse de 11 % par rapport à la même période de l’année précédente. Cette augmentation dépasse la moyenne des 5 dernières années pour un deuxième trimestre, ce qui montre que le marché reste actif, malgré le contexte économique incertain.

Bien qu'on se situe en deçà de l’effervescence constatée pendant la pandémie et malgré l’incertitude qui perdure, le mois de juin a enregistré une hausse de 2,3 % des ventes par rapport à celui de mai. Ce niveau s’approche, sur une base désaisonnalisée, de celui observé au début de 2025.

« Le marché immobilier résidentiel québécois semble bien résister, dans l’ensemble, au contexte d’instabilité qui persiste sur le plan commercial avec les États-Unis », fait remarquer Charles Brant, directeur du Service de l’analyse de marché de l’APCIQ.

« L’enjeu de l’abordabilité est néanmoins bien présent au Québec. Les prix se situant sous ceux de plusieurs autres provinces, le marché immobilier résidentiel s’avère moins vulnérable. Lorsque la conjoncture économique se détériore ou que les taux d’intérêt hypothécaires remontent, le marché de la revente résiste un certain temps avant d’en subir les contrecoups et les dommages sont habituellement moins importants au Québec qu’ailleurs au pays », précise Hélène Bégin, économiste experte, marché immobilier et économie du Québec, à l’APCIQ.

Cependant, les tensions avec les États-Unis ont davantage affecté certaines régions du Québec en raison de leur profil industriel, notamment la Mauricie, le Centre-du-Québec et le Saguenay–Lac-Saint-Jean. Ces régions ont connu une hausse plus rapide du taux de chômage que la province depuis le printemps. Pour l’instant, celle-ci n’a pas encore entraîné de baisse sur le marché immobilier.

Toutefois, les ventes restent dynamiques dans les régions métropolitaines de recensement (RMR) de Drummondville, Trois-Rivières et Saguenay, où l’offre de propriétés à vendre diminue et les prix continuent de grimper. Cette tendance s’est également maintenue dans les autres RMR au deuxième trimestre. Mais cette dynamique pourrait ne pas durer : un ralentissement pourrait se faire sentir dans les prochains mois si le marché de l’emploi se détériore davantage.

Hausse des prix

Le prix des propriétés continue de croître rapidement partout au Québec. En 2025, au cours du deuxième trimestre, le prix médian des maisons unifamiliales a atteint un record de 500 000 $, augmentant de 11 % en un an. Cela signifie que la moitié des maisons unifamiliales se sont vendues au-dessus de ce prix. Cette situation est due au fait qu’il y a peu de propriétés en vente sur le marché, ce qui provoque une forte compétition entre les acheteurs et de la surchauffe.

À quel moment peut-on parler de surenchère?

Deux conditions doivent être remplies pour parler de surenchère :

1. La transaction doit être conclue après que plusieurs promesses d'achat aient été déposées, dans une très courte période, pour la même propriété.
2. Le prix final doit être au moins 5 % plus élevé que celui affiché lors de la mise en vente.

Autrement dit, il ne suffit pas que la propriété se vende plus cher que le prix affiché. La négociation peut parfois se traduire par des inclusions supplémentaires, comme des électroménagers, un spa ou un abri d’hiver pour la voiture, qui justifient un montant supérieur à celui demandé.

Diminution des délais de vente

Le nombre de jours s’écoulant entre la mise en marché d’une propriété et la vente a de nouveau diminué au deuxième trimestre, dans l’ensemble du Québec. La pression reste forte pour les acheteurs de maisons, quoique la tension s’accentue également du côté des plex de 2 à 5 logements et de certaines copropriétés.

Les résultats varient selon le produit recherché, les secteurs dans les grands centres urbains et les localités de plus petite taille. Le phénomène de surenchère s’avère essentiellement présent dans la RMR de Québec, puisque près de la moitié des propriétés se sont vendues dans ce contexte.

Faits saillants au 2e trimestre de 2025 pour la province

Le marché immobilier résidentiel québécois a repris de la vigueur au deuxième trimestre. Les acheteurs ont été plus nombreux à passer à l’action, entraînant une hausse des transactions dans plusieurs régions du Québec.

Ventes

Entre le deuxième trimestre de 2024 et le même trimestre en 2025, les ventes ont augmenté de 11 % au Québec.

On remarque également une hausse des ventes dans plusieurs RMR partout à travers la province.

En ce qui concerne les centres urbains, l’activité transactionnelle dans 6 localités s’est révélée vigoureuse, comme l’indique l’augmentation rapide des ventes.

Inscriptions en vigueur

L’offre de propriétés a continué de diminuer au deuxième trimestre de 2025, comparativement à la même période en 2024. L’inventaire a ainsi reculé de 2 %, pour atteindre 36 902 inscriptions. Cette baisse accentue l’écart avec la moyenne historique observée pour cette période de l’année.

Prix médian

Au deuxième trimestre de 2025, le prix médian des propriétés a poursuivi son ascension à travers le Québec, neutralisant par le fait même l’impact des taux d’intérêt relativement bas qui favorisaient l’accès à la propriété entre le deuxième trimestre de 2024 et le même trimestre en 2025, les ventes ont augmenté de 11 % au Québec.

Conditions du marché

Le délai pour écouler l’inventaire des propriétés résidentielles au Québec s’établissait en moyenne à 4,4 mois au deuxième trimestre de 2025, favorisant ainsi les vendeurs à l’échelle provinciale. Ce délai s’avère nettement plus court que la moyenne historique, c’est à dire 8 mois, pour cette période de l’année calculée entre 2000 et 2025.

Délais de vente

Au Québec, le nombre de jours avant de conclure un achat a diminué dans chacun des 3 segments de marché.

Faits saillants trimestriels régionaux

Voici un portrait simplifié du marché immobilier résidentiel dans les grandes régions métropolitaines du Québec pour le deuxième trimestre de 2025.